Lors de ces vacances de février, le Club Solidarité a peu récolter des finances et grâce aux services civiques, partir au Togo, en Afrique de l’Ouest située dans le Golfe de Guinée. Un groupe de vingt-sept personnes, élèves et accompagnateurs, parti en avion loin de la vie quotidienne et de la France. Tous sont revenus plus ressourcés que jamais grâce à de riches rencontres,d’inoubliables souvenirs, et une fierté extraordinaire. Ils racontent ce voyage avec encore des étoiles plein les yeux, ils se sentent vivants et humains, enrichis d’une nouvelle culture…

Un accueil aussi fort qu'une célébration

Le groupe solidaire a été accueilli par une haie d’honneur dans la capitale togolaise, Lomé, surpris par l’ambiance festive et musicale, telle une célébration. La joie de vivre et la notion de famille les ont immédiatement contaminés, à tel point qu’ils ont trouvé difficile de revenir à la civilisation et au mode de vie français ! La majorité du groupe s’est très facilement adaptée au milieu, à la chaleur, à la nourriture et au quotidien, même si d’autres ont eu plus de mal… L’une des jeunes confie :
« Certains ont eu beaucoup de mal à s’adapter au milieu, pour ma part je me suis tout de suite adaptée. »
Plus qu'une mission, un échange culturel
Et alors, quelle était la raison de ce voyage au Togo ? Le groupe solidaire était en fait chargé de construire une bergerie, animer différents ateliers (comme le soutien scolaire) mais par-dessus tout vivre un échange et découvrir une nouvelle culture. Les Français ont rencontré les Togolais et les Nigériens tandis qu’ils vivaient sur un camp, buvaient dans des poches d’eau appelées piwata (Pure Water) puisque l’eau du puits n’était pas adaptée à eux, mangeaient des féculents et beaucoup de légumes, mais aussi des fruits tels que les mangues, les bananes et les ananas. Une alimentation plus simple et un mode de vie plus sauvage : un dépaysement total !

Le mode de vie togolais

La journée des Togolais commence généralement vers cinq heures et dès treize heures, on ne dit plus bonjour
mais bonsoir. Les habitants sont très travailleurs et les femmes sont douées de couture, utilisant des tissus colorés et de jolis motifs. Là-bas, la population vit de ce qu’elle produit grâce aux jardins et aux poulaillers, organise des fêtes dansantes et musicales, communique véritablement sa joie de vivre. Les Togolais du désert sont quant à eux chargés de défendre le village en cas d’attentat ou de conflit. La langue française est enseignée à l’école, et d’ailleurs l’éducation est importante, jusqu’au respect porté aux aînés.
Cependant, la ville est polluée par les voitures, les motos qui transportent absolument tout et les autobus qui empruntent principalement la seule route goudronnée (avec tout de même quelques trous !) reliant le sud au nord. Les jeunes ont été surpris par les bruits permanents de klaxons, une mélodie certes plus brusque que leurs instruments de musique… Plus surprenant encore, le contact et le toucher. Il est bien vrai que les Togolais sont submergés d’émotions en voyant les Blancs, même les petits pleuraient en les regardant pour la première fois. Le Blanc est pour eux symbole de richesse. On raconte aussi qu’il existe différentes ethnies, différents peuples, dont un particulièrement reconnaissable par les scarifications au visage faites souvent à la naissance : il s’agit de leur carte d’identité. Par ailleurs, la considération de l’homosexualité varie selon les ethnies, plus ou moins ouvertes, et la polygamie fait partie de leur culture.

L'humanité, la vraie...

Les jeunes solidaires ont apporté à ce peuple leur aide et inversement, les Togolais leur ont apporté une énorme dose de reconnaissance par leurs fêtes et leurs sourires. Des liens se sont tissés avec les adultes et les enfants, même avec un homme malvoyant incroyablement généreux. Un de leurs meilleurs souvenirs est le moment à la plage avec les Nigériens, lorsque certains d’entre eux voyaient la mer pour la première fois, malheureusement trop agitée pour pouvoir s’y baigner… Il y a eu aussi les découvertes culinaires, le thé et bien sûr les fêtes.

Une jeune femme du groupe solidaire est restée au Togo pour un service civique dans lequel elle est chargée de remplir des missions, dans le cadre de l’éducation et de la citoyenneté.

Un échange, des rencontres, des souvenirs, parfois des pleurs, puis une envie de ne plus repartir… Tous paraissent émus et grandis,une action magnifique et admirable qu’ils ont envie de revivre. Merci à eux pour leurs témoignages et tous les souvenirs qu’ils ont accepté nous confier !

Lola Piffero